Touristes et Parisiens consomment dans des boutiques aux multiples concepts. Les commerces de la Rive Droite en profitent particulièrement. Les loyers restent globalement stables.
Commerces de bouche, de sport, de beauté se multiplient à Paris
La forte progression des touristes internationaux participe à la très bonne tenue du commerce dans la capitale. Mais la vigueur du tourisme n’est pas le seul soutien du marché parisien des magasins. Les consommateurs locaux l’alimentent aussi fortement. Les commerces de bouche et la restauration ont le vent en poupe. Les « food halls » émergent au sein d’un quartier comme « Beaupassage » dans le 7e arrondissement où plusieurs commerces de bouche sont tenus par des grands noms de la gastronomie ou au sein d’un centre commercial comme « Food Society » dans les « Ateliers Gaité » dans le 14e. La beauté et les cosmétiques investissent également l’espace comme l’Atelier Cologne dans le Marais, Serge Lutens rue Saint-Honoré. Les enseignes de sport émaillent aussi la capitale : Décathlon boulevard Saint Germain, Nike attendu sur les Champs Elysées, Snipes près des Halles...
De nouveaux concepts de magasins dopent le commerce parisien
La bonne performance des commerces parisiens est due aussi à la capacité des enseignes à se rénover et à se renouveler pour coller au plus près et au plus vite aux attentes des consommateurs. Selon une étude réalisée par Knight Frank, trois types de formats impriment plus particulièrement leur marque dans les rues de la capitale :
- Les concepts urbains d’enseignes solidement établies en périphérie. Ils sont revisités pour s’adresser à la clientèle parisienne comme c’est le cas pour Leroy-Merlin ouvert depuis cet été place de la Madeleine et d’Ikéa dans le même quartier. De son côté, Boulanger associe magasins et « shop-in-shops » avec les ouvertures de corners au sein du BHV ou des Galeries Lafayette.
- Les « boutiques de marques » se multiplient dans le sport (Salomon, Rossignol, Fusalp…), dans la bagagerie (Tumi, Samsonite…), dans le high-tech (Samsung, Xiaomi…).
- Les boutiques de pure-players du web. Elles investissent le champ du commerce physique ou continuent de s’y étendre. A titre d’exemple, l’ouverture récente par AMPM, enseigne de décoration de La Redoute, d’un flagship de 550 m² rue Etienne Marcel. Et prochainement, rue Sainte-Croix-de la Bretonnerie, l’inauguration du premier magasin Tediber, pure-player des matelas.
La rive Droite, fer de lance des ouvertures et des magazins de luxe
Sur la rive Droite, le marché des commerces en pied d’immeubles bat son plein. Un certain nombre de flagships s’ouvrent dans le Marais mais aussi rue Etienne Marcel et rue de Rivoli, dans le périmètre de la Samaritaine. Ce resserrement des grands pôles de la rive Droite pourrait encore se renforcer avec l’ouverture de la Fondation Pinault dans la Bourse du Commerce et avec l’arrivée de la Fondation Cartier dans l’ancien Louvre des Antiquaires. Les Champs Elysées connaissent toujours un vif succès avec 25 ouvertures et transactions en trois ans et renouent avec le luxe. L’ouverture d’un hôtel Bulgari avenue George V, mais aussi les opérations de restructuration de l’ex-Ambassade du Canada ou de l’ex-immeuble de la radio Europe 1 concourent à la montée en gamme des Champs Elysées. La rue Saint-Honoré concentre aussi l’univers du luxe avec l’ouverture prochaine de flagships Chanel, Saint-Laurent, Buccellati, Graff, etc. La rue du Faubourg Saint-Honoré, en revanche, voit son secteur « prime » réduit à la portion comprise entre le magasin Hermès et la rue Royale.
Bon à savoir
Rive Gauche, ce sont les ensembles commerciaux qui font l’actualité avec l’installation des Galeries Lafayette dans le centre Beaugrenelle (15e) sur près de 8 000 m², la rénovation et l’extension du centre « Italie 2 » (13e) et les « Ateliers Gaité » et des commerces de la gare Montparnasse (14e).
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