Le coup de pouce donné au pouvoir d’achat par les mesures d’urgence de décembre a stimulé la consommation au premier trimestre 2019. Le commerce poursuit sa transformation pour mieux attirer clients et investisseurs.
Légère éclaircie sur le front du commerce
La partie n’était pas gagnée après la fin de l’année 2018 très difficile pour le commerce, frappé de plein fouet par le mouvement des gilets jaunes paralysant les centres villes et bloquant les ronds points menant aux centres commerciaux. Malgré un début d’année encore cahotique, l’activité a redémarré en mars. L’essoufflement du mouvement et l’impact des mesures gouvernementales sur le pouvoir d’achat ont redonné un peu d’oxygène selon la fédération pour la promotion du commerce spécialisé (Procos). Le commerce de périphérie semble bien tirer son épingle du jeu notamment les moyennes surfaces spécialisées. Le commerce de centre-ville refait surface après une plongée vertigineuse en fin d’année. Les centres commerciaux sont davantage à la peine mais leur « rénovation » est en route.
Bricolage, meubles et équipements : la maison dope le commerce
L’équipement de la maison, notamment le bricolage et les meubles affichent, selon Cushman & Wakefield, les plus fortes hausses trimestrielles avec, respectivement, une croissance de 3,5 % et 3,1 %. Du côté équipement de la personne, les performances sont plus mitigées. Si les chaussures enregistrent une hausse de 4 % en trois mois, le textile et l’habillement frôlent à peine une progression de 1 %. Les articles de sport comme l’horlogerie et la bijouterie reculent de 3 %.
Mais l’investissement en commerce tourne au ralenti
Avec 630 M € placés au premier trimestre 2019, l’investissement en commerce commence en repli, -13 % sur un an, mais compte tenu du climat des affaires s’en tire de façon honorable et retrouve son niveau de 2016. Le groupe Casino a cédé un portefeuille de 26 magasins à Fortress Investment pour près de 400 M €, soit plus de la moitié du montant investi ce trimestre. Selon Cushman & Wakefield, cette transaction a gonflé la part dédiée aux actifs à dominante alimentaire aux dépens des actifs en pied d’immeuble. Par ailleurs, la vente du portefeuille « Canyon » par Ceetrus pour près de 50 M € en centres commerciaux et retail parks a redynamisé le marché régional.
Le moral des ménages et les perspectives générales d’activités sont autant d’indicateurs suscitant l’intérêt des investisseurs sur les actifs commerciaux qui offrent des perspectives de rentabilité intéressantes »
Vanessa Zourowsky, responsable du commerce chez Cushman & Wakefield.
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