L’IFEI et PwC France ont étudié le marché d’investissement de l’immobilier des professionnels en France en 2019 et en 2020. Dans un document complet, ils reviennent sur une année record d’un côté et une année frappée par une crise sans précédent de l’autre, voici ce qu’il faut en retenir pour l'avenir.
2019 année record qui marquait le tournant vers de nouvelles tendances
Avant même que la pandémie de COVID-19 ne mette une grande partie de l’économie française en pause, l’année 2019 s’inscrivait déjà comme un record. Dans leur étude menée tout au long de l’année passée, l’IFEI et PwC France ont en effet relevé que le marché du financement de l’immobilier professionnel a été particulièrement actif en 2019, voire même en surchauffe. Si la crise sanitaire n'était pas passée par là l'année 2020 aurait sans doutes suivi le même chemin. Dans leurs différentes observations, le centre d’études allié au cabinet d’audit ont, entre autres, noté que si une grande part des investissements s’est réalisée sur les bureaux, les actifs résidentiels ont aussi fortement intéressé les investisseurs en 2019.
Du côté des financeurs et des organismes de crédit, ils ont pour beaucoup (65 % d’entre eux) pris en compte des critères environnementaux dans leurs conditions de crédit, mais également privilégié les investissements dans des bureaux sécurisés.
Pour la grande majorité, c’est en Île-de-France et à Paris que ces transactions se sont réalisées. L'année de crise que nous avons passé en 2020 renforcera peut-être l'attractivité des régions.
Une année 2020 en rupture pour l’investissement immobilier professionnel
Face à une année 2019 déjà record, la crise sanitaire mondiale déclenchée par la pandémie de COVID-19 n’a rien arrangé pour les chiffres de 2020 et les comportements des investisseurs, professionnels de l’immobilier et organismes bancaires et créditeurs.
Cette crise a non seulement annoncé un recul de 9 % du PIB en France en 2020, mais a aussi marqué une scission nette entre les secteurs qui ont très fortement souffert de cette année et ceux pour qui elle a été bénéfique. Par exemple, les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, des loisirs, des transports ont été particulièrement affectés par la crise, alors que le secteur logistique et celui de la santé, eux, ont vu leur activité être mise en lumière en 2020.
Côté chiffres, l’IFEI et PwC France indiquent une diminution de la production de crédits de – 20 à – 40 % pendant cette année 2020 ! De plus, les financeurs ont serré leurs conditions d'octroi de crédits et n’ont privilégié cette année que les dossiers les plus solides, ce qui n’a pas aidé à la stabilisation des chiffres par rapport à 2019.
Une nouvelle dynamique se dessine dans l’immobilier en 2021
Ce que l’on peut retenir de cette analyse fournie par PwC France et l’IFEI, mais également de cette année si particulière de 2020, c’est que nos certitudes d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui. D’ailleurs, les experts du cabinet d’audit et du centre d’études notent que les investisseurs qu’ils ont interrogés ont exprimé que, pour eux, les différents marchés pourraient être transformés de façon durable.
- Le e-commerce d’un côté devrait connaître une grande croissance, en particulier chez les commerces de proximité, qui ont tant souffert de cette crise.
- Le résidentiel, notamment les résidences de santé et les résidences gérées, elles, vont probablement être un futur placement privilégié dans leur portefeuille.
- La logistique, elle, s’est révélée être prolifique en 2020 et cela risque de continuer à l’avenir.
Enfin, la grande inconnue de l’équation que sont les prochaines années devant nous reste le bureau, les espaces de coworking : comment adapter ceux-ci après la crise sanitaire ? Comment vont-ils transformer l’essai face aux nouveaux comportements qui émergent, tels que le télétravail, le flex office ?
Les résidences gérées, une source d'investissement jusque là réservée à quelques spécialistes, devraient s'inscrire comme le futur marché en vogue dans les années à venir, soyez attentif !
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