En Île-de-France, le nombre de transactions supérieures à 5 000 m², en volume et en taille, affiche un sérieux repli au premier semestre 2019. La première couronne profite néanmoins d’un effet de report.
Un premier semestre décevant pour les bureaux en Île-de-France
Selon l’étude réalisée par Cushman & Wakefield, le volume des transactions a atteint 348 800 m², en baisse de 41 % sur un an. Un résultat qui reflète une décélération de l’activité des, seulement, 348 grandes transactions tant en surface moyenne ( 10 300 m²) qu’en nombre de signature : 34 au premier semestre 2019 contre plus de 40 en 2018 à période comparable. Malgré tout, ce chiffre reste dans la moyenne des résultats observés aux premiers semestres depuis 2 000, ceux de 2017 et 2018 s’étant avérés exceptionnels. Parmi les transactions importantes en termes de surfaces, on peut citer les 30 900 m² pris par la Société Générale à Fontenay-sous-Bois dans l’immeuble « Sakura », la Société du Grand Paris et ses 30 000 m² dans « Moods » à Saint-Denis ou encore EDF et ses 22 500 m² dans le « Flow » à Montrouge.
La Première Couronne mène le jeu avec un effet Grand Paris
Ce sont un peu plus de 128 000 m² de bureaux qui ont changé de main au premier semestre en Première Couronne et qui représente 37 % du volume traité en Île-de-France. Une première place inattendue, ce secteur représentant, sur 10 ans, un poids de 20 % de la demande sur les surfaces de plus de 5 000 m². Une position des entreprises qui s’appuie sur les futures stations du grand Paris Express avec les lignes 15 Sud le prolongement de la ligne 14. Paris arrive en deuxième position avec 119 400 m² placés répartis sur 15 signatures dont plus de la moitié de la demande placée provient des opérateurs de coworking. Wework arrive en tête avec 43 300 m², suivi par Kwerk et Wojo. Avec 72 100 m² placés, le Croissant Ouest se place en troisième position, se concentrant en Péri-Défense et en Boucle Sud. La seconde Couronne et la Défense ferment la marche du podium avec, respectivement, 23 500 et 5 000 m² placés.
Dans Paris, les entreprises de coworking arrivent en tête du classement des secteurs d’activité en termes de m² placés avec 75 500 m² suivies par les entreprises financières que sont les banques et les assurances, les bureaux d’études et les médias.
Les valeurs locatives des grandes surfaces s’envolent dans Paris
Le manque d’offre en grande surface dans Paris intramuros face à une demande soutenue génère une hausse des valeurs locatives. Dans le QCA, il faut tabler sur 800 €/m²/an voire plus, 660 €/m²/an dans le 9 è, 500 €/m²/an dans le 14 è. Dans le nord de Paris, côté La Villette, dans un immeuble rénové, les 500 €/m²/an sont également atteint. Dans de nombreux cas, la pression est telle que les baux se signent à des valeurs faciales supérieures au loyer de présentation. Sur l’ensemble de l’Île-de-France, la valeur médiane se situe à 450 €/m²/an ce qui correspond à des pics dans le Croissant Ouest et à des valeurs inférieures en Première et Seconde couronne.
Les grandes entreprises privilégient la location à l’achat. Selon Cushman & Wakefield, les prises à bail représentent 88 % des signatures sur les surfaces franciliennes supérieures à 5 000 m² au premier semestre 2019.
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