L’allègement de la fiscalité et des charges, la relance du pouvoir d’achat, la revitalisation des commerces des centres-villes, le développement des grandes surfaces… Quelles sont les propositions des trois principaux candidats à l’élection présidentielle ?
Commerce : quelles mesures envisager pour l'améliorer ?
Après avoir abordé les répercussions de certaines mesures annoncées par les trois principaux protagonistes à l’élection présidentielle sur l’immobilier de bureau, le conseil en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield analyse leurs retombées sur l’immobilier commercial.
Chiffres clés
- 870 000 entreprises commerciales concernées.
- 1,4 Mds d'€ investis.
Alléger les charges et la fiscalité : le credo des candidats à la présidentielle
François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont d’accord pour réduire le poids des charges, notamment par rapport aux petites et moyennes entreprises. Chacun prend un chemin différent pour y arriver :
- François Fillon propose d’instaurer une franchise de TVA pour les auto-entreprises jusqu’aux plafonds de 50 000 € de chiffre d’affaires pour les services et de 120 000 € pour l’achat-revente pour les artisans et les commerçants.
- Marine Le Pen porte ses efforts sur les TPE/TME en voulant la libéralisation de l’accès au crédit et le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires.
- Emmanuel Macron s’engage à simplifier la vie des entrepreneurs en supprimant le Régime Social des Indépendants. Il doublera les plafonds pour étendre le bénéficie de ce régime fiscal de la micro-entreprise.
Bon à savoir
Coté TVA, Emmanuel Macron et Marine le Pen s’engagent à exclure toute hausse de la TVA. A l’inverse, François Fillon souhaite instaurer une « TVA compétitivité », + 2 % par rapport au taux actuel, pour financer la baisse des charges.
L’emploi, la priorité de tous les candidats
Ramener le taux de chômage à 7 % en fin de mandat est l’objectif des trois protagonistes. A chaque fois que le chômage recule, la consommation repart et les ventes au détail augmentent. Ce qui démontre l’élasticité du marché et la propension des consommateurs à dépenser dès que leur situation professionnelle s’améliore. La durée du temps de travail varie selon les candidats :
- Suppression de la loi Aubry et des 35 h pour François Fillon. Privilégier les accords intra-entreprises par la négociation et la signature d’accords collectifs.
- Maintien des 35 h avec des négociations par branche pour Marine le Pen.
- Réflexion sur les 35 h menée au cas par cas par accord majoritaire ou par référendum d’entreprise pour Emmanuel Macron.
Relancer le pouvoir d’achat des ménages pour agir sur le commerce
La consommation est l’un des curseurs majeurs dans l’évolution du commerce. Chacun des trois candidats propose un certain nombre de mesures susceptibles de doper le pouvoir d’achat des ménages à revenus modestes comme la baisse de 10 % de l’impôt sur le revenu sur les trois premières tranches d’impôt pour Marine Le Pen, l’augmentation de plus de 300 €/an pour les petites retraites pour François Fillon, déblocage d’un 13e mois pour les salariés au Smic pour Emmanuel Macron.
Bon à savoir
Le candidat d’En Marche promet l’exonération de la taxe d’habitation pour les classes moyennes et populaires soit pour 80 % des ménages. Une exonération donnant une bouffée d’oxygène dans le budget des intéressés.
Redynamiser les centres-villes avec le retour du commerce de détail
Les postulants à l’Elysée sont sensibles à la désertification des zones des territoires les plus enclavées et font de la revitalisation des bourgs et des centres des villes une de leur priorité. Là encore, à chacun sa méthode. François Fillon veut mettre en place un programme national de requalification des centres anciens, maintenir le « dernier commerce » en zone rurale… Marine Le Pen veut garantir l’égal accès aux services publics sur tout le territoire… Emmanuel Macron insiste davantage sur le logement et les transports ainsi que sur le développement de nouveaux services.
Bon à savoir
Concernant le développement de l’urbanisme commercial, Marine le Pen est la seule à se prononcer et à vouloir geler les autorisations accordées aux grandes surfaces dans l’attente d’un audit global des surfaces de vente de la grande distribution, ce qui pénaliserait le développement de nouveaux retail parks mais favoriserait la réhabilitation des anciens, une tendance déjà en cours.
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