Le réajustement des prévisions économiques, les chiffres de consommation satisfaisants mais encore fragiles et les conflits sociaux jouent les trouble-fêtes pour le commerce et son marché immobilier. Seul l’investissement performe.
Centres-villes : le cœur de l’activité commerciale
Les enseignes sont à la recherche des flux où qu’ils se trouvent et celles qui s’implantaient traditionnellement sur des moyennes et grandes surfaces de périphérie font désormais évoluer leurs formats pour s’adapter à la configuration des emplacements disponibles en centre-ville. L’équipement de la personne est toujours leader, totalisant 44 % des ouvertures en centre-ville dont 80 % en province, suivi par la restauration (17 %) et l’alimentation (11 %). Si Paris continue à concentrer une grande partie des ouvertures ce trimestre (41 %), la province enregistre un regain d’activité. Lyon se détache des autres villes et totalise plus de 20 % des commercialisations réalisées en France et 38 % en régions, grâce notamment à l’ouverture du Grand Hôtel Dieu.
Centres commerciaux : bonne fréquentation mais coup de frein sur les projets
Malgré les épisodes neigeux de février, la fréquentation des centres commerciaux a dépassé la moyenne cumulée sur l’année et les performances des années antérieures. Une activité due notamment à la remontée de la fréquentation des centres commerciaux de cœur de ville. Néanmoins, les ouvertures (220 000 m²) prévues en 2018 sont revues légèrement à la baisse, autour de 176 000 m². Avec 55 % des inaugurations, les créations de surface devraient reprendre le pas sur les extensions et les restructurations des sites existants. L’activité devrait se concentrer majoritairement en province : « Le Prado » à Marseille a donné le coup d’envoi avec une surface de 23 000 m². Au second trimestre, c’est « B’Est » à Farebersviller qui s’ouvrira sur 50 000 m².
Retail Parks : des ambitions plus mesurées en termes de surfaces
Avec un programme d’ouvertures d’environ 70 projets de retail parks et de surfaces de parcs d’activités périphériques sur un peu plus de 800 000 m², les ambitions pour cette année se positionnent en deçà des estimations de 2017, d’environ 7 %. Les créations de surfaces sont majoritaires (78 %) mais leur part diminue par rapport aux années précédentes (89 % en 2017) au profit des extensions et rénovations de surfaces existantes. Le format le plus répandu concerne la tranche 15 000-25 000 m² venant parfois en complément d’un centre commercial traditionnel existant.
Un début d’année encourageant pour le marché de l’investissement
Dans un marché où vendeurs et acquéreurs peinent à faire converger attentes et intérêts, le volume de près de 630 M €, investis en commerces au premier trimestre, reste honorable. Deux transactions ont dépassé les 100 M €. Près d’une dizaine d’opérations de plus de 20 M € ont également participé à ce bon résultat. La part du commerce représente 16 % des volumes investis en immobilier d’entreprise. Les taux prime restent stables à un niveau historiquement bas pour les centres commerciaux et les retail parks de dernière génération à 4,25 %.
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