Le commerce sous toutes ses formes évolue. Le détail n’échappe pas à cette tendance où commerce physique et e-commerce ne sont plus opposables mais au contraire se complètent.
Le e-commerce représente 9 % du commerce de détail
Si la part du e-commerce dans le commerce de détail reste encore faible, un peu moins de 10 % , elle continue de progresser. Selon la fédération des ventes à distance, le chiffre d’affaires du e-commerce a augmenté de 14 % en 2017 pour atteindre 81,7 Mds €. En 2019-2020, il devrait atteindre la barre symbolique de 100 Mds €. Et si le panier moyen est en baisse, à 65,5 €, cette érosion est largement compensée par l’augmentation de la fréquence des commandes : le panier annuel moyen, par acheteur, s’établit à 2 200 €, soit une augmentation de près de 190 % en 10 ans.
Bon à savoir
Les consommateurs adhèrent de plus en plus au M-commerce pour faire leur shopping via téléphone portable ou tablette. La part de ces ventes a augmenté de 38 % en un an. Et ce n’est qu’un début.
Le retail tiers-lieu pour rapprocher marque et consommateur
Les magasins tendent à diversifier leurs activités pour proposer des services et des expériences associés aux produits et à la marque. Selon une étude réalisée par BNP Paribas Real Estate, les consommateurs ne cherchent plus seulement à acheter. Ils souhaitent vivre des expériences avec une ambiance, une atmosphère propre à une marque. Le retail tiers-lieu représente une opportunité de rapprocher l’univers de la marque de celui du consommateur, d’intégrer ses envies sociales et culturelles, son imaginaire, à travers des comportements de visites motivés par d’autres activités que l’achat : découvertes de nouveaux produits, rencontres, ateliers, cours….
Le tiers-lieu retail devient un lieu de vie, de partage, de détente et de création. Le client a une place centrale, intègre une communauté et participe à la marque »
Thierry Bonniol, directeur France du département Commerce de BNPRE.
Commerces en pied d’immeuble : une valeur locative hiérarchisée entre villes
Paris enregistre une forte progression des loyers prime en commerce de détails, notamment sur les produits bio/locaux et les commerces alimentaires. Les gares et les nouveaux quartiers urbains émergents, avec le développement du Grand Paris Express, devraient également concentrer une nouvelle offre commerciale. Les Champs Elysées culminent avec la valeur locative prime la plus haute d’Europe et sont en pleine mutation avec de grandes restructurations qui attirent de nouvelles enseignes de luxe avec des valeurs pouvant atteindre voire dépasser les 22 000 €/m²/an . À Cannes, les valeurs se positionnent autour de 8 000 €/m²/an le long de la Croisette. Dans les grandes métropoles régionales, les valeurs prime se positionnent à plus de 2 000 €/m²/an.
Un marché du commerce aux mains d’investisseurs français
Avec près de 500 M€ investis au premier trimestre, le marché de l’investissement en commerce s’apprécie de 6 % à époque comparable en 2017. Au premier trimestre 2018, le commerce représente 13 % du volume global investi en France en immobilier d’entreprise par le biais de fonds, de foncière, de SCPI et d’OPCI. Sur le premier trimestre, 87 % des investisseurs en commerce sont français. Côté rendement, en pied d’immeubles, le « prime » s’établit à 2,75 % actuellement mais une baisse de 0, 25 % est attendue.
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