Avec plus de 1,65 millions de m² placés et 2,4 Mds € d’investissement, le marché des bureaux en région enregistre des records historiques et au-delà, ces chiffres montrent l’attractivité de ce marché. Cette tendance devrait se poursuivre en 2018.
Immobilier de bureaux : une majorité des marchés régionaux en hausse
Si Lyon garde largement sa place de premier marché régional avec 270 000 m² commercialisés en 2017, elle recule légèrement après une année 2016 exceptionnelle. Lille dépasse les 200 000 m² pour la seconde année consécutive. Bordeaux crée la surprise avec 167 000 m² et occupe la troisième place du classement se rapprochant du club des villes dépassant les 200 000 m² placés. Marseille reprend des couleurs avec deux grandes transactions totalisant 38 000 m² et Rennes dépasse les 100 000 m² avec 106 000 m² et se rapproche de Nantes qui affiche 114 000 m² placés. Montpellier affiche une belle performance avec 80 000 m². Dijon, Metz et Orléans sont en hausse de plus de 5 % avec respectivement 39 000 m², 37 000 m² et 31 000 m² commercialisés.
Les grandes transactions et le secteur public portent le marché des bureaux
Les transactions supérieures à 5 000 m² ont représenté 34 % du marché avec 41 deals contre 23 en 2016. Les petites surfaces, inférieures à 1 000 m² constituant le socle du marché en région, concentrent 50 % des volumes placés et affichent une hausse de 9 %. Les moyennes surfaces, entre 1 000 et 5 000 m², connaissent un léger fléchissement. Selon l’étude réalisée par BNP Paribas Real Estate, le secteur public reprend la première place après une année 2016 portée par le secteur des technologies de l’information et de la communication. Le secteur Banque-Assurance, soutenu par des logiques de regroupement, reprend également des couleurs. Par ailleurs, le loyer « prime » est en hausse dans la plupart des marchés régionaux. À titre de comparaison, en 2010, seulement cinq villes affichaient un loyer « prime » égal ou supérieur à 200 €/m²/an et la palme revient au Grand Hôtel Dieu, dans la presqu’île de Lyon, où les 300 €/m²/an sont atteints.
Bon à savoir
L’offre à un an diminue dans le marché du neuf (-5 %) et dans le seconde main (-10 %), mais la livraison de nouvelles offres devrait réalimenter le marché en biens de qualité et l’offre future, en nette recrudescence, devrait remédier, à terme, à cette carence.
2,4 Mds € en bureaux, un record mettant en avant l’attractivité des régions
Les régions pavoisent. Il n’y a pas que l’Île-de-France qui intéresse les investisseurs, loin s’en faut. Preuve en est le montant de 2,4 Mds € investis en bureaux et représentant une progression de 25 % par rapport à 2016. Revers de la médaille, cette forte demande influe sur les taux de rendement qui s’effritent. À Lyon, par exemple, le taux « prime » est descendu sous la barre des 4 %, une première en région.
Alors qu’en Île-de-France, les taux commencent à atteindre des niveaux planchers, en région, ils continuent leur compression notamment dans les villes où les opérations « prime » sont en cours de développement. Ainsi, sur Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes et Nice, les taux de rendement sont inférieurs à 5 % »
Pierre-Michel Olivier, directeur Investissement Régions chez BNPRE
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