La période estivale s’est révélée favorable aux commerces de détail notamment en Île-de-France. Mais le marché des villes moyennes reste à la traîne.
La croissance française favorable à la consommation
Dans un contexte économique international fragile, montrant des signes d’instabilité avec le Brexit, les tensions entre la Chine et les Etats-Unis et leurs répercussions sur les échanges internationaux, la France semble tirer son épingle du jeu avec un rythme de croissance régulier qui devrait conduire à une hausse de 1,3 % en fin d’année. Un résultat somme toute encourageant dû au retour de la confiance des ménages qui se traduit, selon l’INSEE, par une hausse du pouvoir d’achat alimentant à la fois l’épargne (15,1 %) et la consommation des ménages évaluée à 1,1 % à fin 2019 contre 0,9 % en 2018.
Bouffée d’oxygène pour les commerces de centres-villes
Selon les chiffres publiés par Procos, les consommateurs se sont réconciliés avec les commerces des centres-villes, (+ 2,9 % en juillet et + 3,6 % en août), principaux bénéficiaires de l’embellie soutenue par une météo estivale favorable. A l’inverse, la périphérie a perdu des clients. Dans le cœur des villes, ce sont les commerces liés à l’habillement, les jeux et les jouets qui ont profité de la canicule : petite robe légère, short, nu-pieds et jouets d’eau ont séduit les Français qui ont par ailleurs moins dépensé en alimentation, conséquence probable de la chaleur. Au niveau de l’activité locative des commerces dans les centres-villes, celle-ci s’est concentrée sur la région Île de France (63 %) dont 57 % sur la capitale, un chiffre qui dépasse la moyenne des cinq dernières années (51 %). En province, les villes moyennes identifiées par le plan « Action Cœur de Ville » ne bénéficient pas encore d’une réelle dynamique. La diversité des problématiques locales et le calendrier électoral des prochains mois freinent le développement.
Des valeurs locatives stables pour les petites surfaces
Selon l’étude Cushman & Wakefield, les artères les plus attractives de Paris et des grandes métropoles, axes numéro 1, artères du commerce de luxe, sont toujours très recherchées par les enseignes alors que sur les axes secondaires, la demande s’amenuise. La demande est également dictée par la taille des surfaces : le format « boutique » avec des surfaces inférieures à 600 m² est le plus prisé et les valeurs locatives restent stables. Les surfaces plus importantes attirent nettement moins et les valeurs locatives s’en ressentent, orientées à la baisse.
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