Le retour des touristes étrangers à Paris, l’ouverture dominicale et l’optimisme ambiant favorisent la consommation. Les enseignes ne s’y trompent pas et développent de nouveaux concepts pour s’adapter à la demande.
Un nouveau souffle pour les commerces parisiens
Les facteurs économiques sont encourageants avec le retour de la confiance et même le rebond du textile et de l’habillement. Mais, selon l’étude Knight Frank, des facteurs propres au secteur commercial lui apportent aussi un nouvel élan :
- Les associations entre enseignes. L’image la plus spectaculaire est celle du nouveau magasin L’Occitane/Pierre Hermé au 86 Champs Elysées qui marie la clientèle de la cosmétique et de la pâtisserie, sur 750 m². Ce qui permet d’élargir la clientèle et de partager les coûts.
- La création de boutiques de plus en plus spectaculaires. Ce qui passe par l’abandon des points de vente non stratégiques ou dont les caractéristiques ne correspondent plus à l’image de la marque.
- Les alliances enseignes-e-commerce. L’achat en boutique commence le plus souvent par la consultation du site Web. Mais les boutiques sont des éléments déterminants de la réussite commerciale et participent pleinement au business model du e-commerce. C’est tout le sens des alliances qui animent aujourd’hui le marché français, à l’exemple du projet de rachat d’André par Spartoo.
Le commerce de luxe investit la rue Saint-Honoré
Depuis quelques années, le luxe monte en puissance rue Saint-Honoré. Le point d’orgue s’est joué fin 2017 avec l’ouverture du magasin Vuitton à l’angle de la place Vendôme et sur quatre niveaux et d’autres projets d’envergure sont en cours dans cette rue qui devient le temple du luxe. Entre la rue Duphot et la rue Cambon, Chanel va ouvrir son nouveau vaisseau amiral. Saint-Laurent ne sera pas en reste avec l’ouverture d’un flagship à l’emplacement du mythique concept-store Colette. Le luxe parisien ne manque donc pas de souffle ni de projets d’enseignes poussant leurs pions sur quelques artères, limitées dans l’espace et dans le nombre d’acteurs. Toutefois, aux cotés des créations, la demande s’exprime aussi pour une bonne part au travers de pop-up, d’opérations de transfert, d’extension ou de rénovation de l’existant.
Les valeurs locatives se stabilisent
Dans ce marché dynamique, les valeurs prime ne bougent pas pour autant :
- Champs-Elysées : 20 000 €/m²/an côté pair vs 15 000 € côté impair
- Avenue Montaigne : 12 000 €/m²/an
- Rue Saint-Honoré : 10 000 €/m²/an
- Boulevard Haussmann : 6 000 €/m²/an
- Sèvres/Saint-Germain-des-Prés : 6 000 €/m²/an
- Marais : 5000 €/m²/an
- Capucines-Madeleine : 4 000 €/m²/an
- Rue de Rivoli : 4 000 €/m²/an
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