Achat local commercial : quel apport verser pour obtenir un crédit professionnel ?

Quentin Gres
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Vous envisagez de demander un crédit professionnel pour faire l’acquisition d’un local commercial ? Sachez que les conditions d’éligibilité sont de plus en plus exigeantes.

Image
femme travaillant dans ses locaux
Il est conseillé de disposer d'un apport de 30 % pour la création de votre entreprise. @gettyimages
Sommaire

En plus des garanties classiques (caution solidaire, nantissement, hypothèque, contre-garantie…) qu'une banque peut demander, vous devrez également disposer d’un apport suffisant pour maximiser vos chances d’obtenir le prêt. Quel pourcentage d’apport faut-il exactement pour acheter un local commercial ? SeLoger vous répond.

Qu’est-ce qu’un local commercial

Un local commercial, ou murs commerciaux, est un lieu où un professionnel peut exploiter son activité, que l’on appelle fonds de commerce. Le commerçant doit obligatoirement être enregistré au Registre national des entreprises (RNE), et son activité peut être de nature :

  • commerciale : vente de meuble, de prêt-à-porter…
  • artisanale : salon de coiffure, restaurant, boulangerie…
  • industrielle : réparation d’appareils de téléphonie ou d’informatique…

Dans la majorité des cas, une jeune entreprise opte pour la location d'un local, en signant un bail commercial. Ensuite, lorsqu’elle devient pérenne, l'entrepreneur peut envisager d’acheter ses propres murs.

Qu'est-ce qu'un crédit professionnel ?

Définition

Comme son nom l’indique, le crédit professionnel est réservé aux personnes morales et physiques qui exercent une activité professionnelle non-salariée. Ce type de crédit ne se limite à aucune activité, même si des établissements bancaires sont spécialisés dans certains domaines (BTP, professions libérales…), ni à aucun statut. Il peut concerner aussi bien les entreprises individuelles (microentreprise, EIRL), que les sociétés (SA, SARL, SAS…) de n'importe quelle taille.

Il permet de financer un investissement qui peut être matériel (local, machine, matières premières…) ou immatériel (fonds de commerce, fonds de roulement…).

Le crédit professionnel fonctionne comme un crédit personnel classique d’un particulier. Il est assorti de taux d’intérêt, qui peuvent être fixes ou variables. Les conditions d’accès à un emprunt professionnel sont aussi exigeantes qu’un prêt personnel.

Les critères d’obtention

Chaque établissement bancaire a ses propres exigences pour accorder un prêt à un professionnel. Toutefois, dans la majorité des cas, les conditions qui sont étudiées restent relativement identiques d’une banque à l’autre.

L’analyse de ces critères va permettre à votre conseiller bancaire d’évaluer le risque global qu’il va prendre en vous prêtant de l’argent.

Le premier point auquel la banque va être très regardante, est le montant de l’apport dont vous disposez. Elle va ensuite scruter le profil général de votre entreprise ou société. C’est-à-dire le secteur d’activité, l’emplacement du local que vous souhaitez acquérir, les potentiels concurrents installés dans le quartier, la pérennité de l’entreprise… La banque va aussi examiner la situation financière de l’entreprise : le chiffre d’affaires, les recettes, les dépenses, les dettes, le patrimoine acquis, et le taux d’endettement.

En plus de tous ces éléments, vous devez également présenter un bon business plan qui va crédibiliser la viabilité de votre projet d’achat.

Quel apport faut-il pour l’acquisition d’un local commercial ?

Pourquoi ?

Un apport correspond aux fonds propres d’une entreprise, qui sont disponibles immédiatement. Tout comme un particulier qui a mis de l’argent de côté sur un plan d’épargne, par exemple.

L’apport est donc l’un des éléments les plus importants pour optimiser les chances d’obtenir un prêt professionnel. Il va ainsi permettre de diminuer le capital à emprunter ou de réduire la durée des échéances de remboursement.

De surcroît, plus votre apport sera élevé, plus vous serez en mesure de négocier des taux d’emprunts attractifs, et cela démontre aussi votre capacité à épargner, notamment pour vous protéger des éventuelles difficultés financières imprévues.

Combien ?

Comme vous l’avez compris, demander un emprunt professionnel sans disposer d’un apport peut être compliqué.

Le taux minimum à proposer à votre banque va dépendre de la nature de votre projet et du profil de votre entreprise. L’apport s’exprime en pourcentage du montant total à emprunter.

En règle générale, il est conseillé de disposer d’un apport minimum de :

  • 30 % pour la création de votre entreprise.
  • 20 % pour la reprise d’une entreprise.
  • 10 % pour la construction ou l’achat d’un local commercial.

Pour résumer, si vous disposez d’un apport suffisant, vous avez beaucoup plus de chances d’obtenir le financement, et la banque sera moins pointilleuse sur les autres critères d'éligibilité. Si votre apport est un peu inférieur à ce qui est recommandé, la banque sera alors plus regardante sur les autres critères pour prendre la décision de vous octroyer, ou pas, le crédit. En revanche, si votre taux d’apport est trop insuffisant ou inexistant, il sera très difficile de convaincre une banque de vous accorder un prêt.

Cet article vous a été utile ?
0
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
quel-volume-entrepot-selogerbureauxcommerces
Dossiers
Choisir le bon volume d’entrepôt est crucial pour votre activité : trop, vous perdrez de l’argent ; pas assez, vous serez à l’étroit. Découvrez les critères clés et tous nos conseils pour optimiser...
Image
Des salariés travaillant à leur bureau dans un open space.
Dossiers
La pandémie de COVID-19 a profondément changé le rapport entretenu entre les salariés français et leur environnement de travail. L’accent est désormais mis sur le bien-être mental et physique des...
Image
Vous pouvez être soumis à des autorisations si vous souhaitez transformer votre logement en bureaux. © Anchiy - Getty images
Dossiers
Près d’une entreprise sur deux (49 %) déclare avoir déjà subi au moins une cyberattaque à l’impact significatif, selon le baromètre 2024 du CESIN . Les conséquences peuvent être sévères : perte de...