Vous êtes médecin et vous cherchez un local pour l’exercice de votre activité. Sachez que pour votre profession libérale, un bail professionnel est en principe le plus adapté.
Un bail professionnel pour une profession libérale
Il n’existe pas de définition légale du bail professionnel. Au regard de la jurisprudence, le bail professionnel est conclu pour les locaux dans lesquels s’exerce une activité qui ne soit ni agricole, ni commerciale, industrielle ou artisanale. De ce fait, les baux professionnels concernent donc directement les professions libérales (médecin, avocat, huissier, dentiste…). Pour votre cabinet médical, c’est donc vers ce type de bail que vous devez vous orienter.
Bon à savoir
Vous pouvez également décider avec le propriétaire du local de vous soumettre conventionnellement au régime des baux commerciaux. Les règles applicables au bail conclu seront donc celles des articles L145-1 et suivants du code de commerce.
La réglementation des baux professionnels
L’article 57 A de la loi du 23 décembre 1986 règlemente le statut des baux professionnels. Cet article impose que le bail soit conclu par écrit et pour une durée qui ne peut être inférieure à 6 ans. Il se reconduit tacitement au-delà de cette durée, à défaut de congé donné par les parties. Le locataire peut donner congé, à tout moment, en respectant un préavis de 6 mois. Le propriétaire, en revanche, ne peut donner congé à son locataire que pour la fin du bail, en respectant le même délai de préavis. Les congés sont délivrés par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par acte d’huissier.
Bon à savoir
La loi du 23 décembre 1986 est d’ordre public. Ces dispositions d’ordre public s’imposent, et il n’est pas possible d’y déroger. Pour les termes du contrat qui ne sont pas régis par cette loi, la liberté contractuelle prime et le bail est aménagé en fonction d’un accord des parties entre elles.
Un état des lieux doit être établi à l'entrée et à la sortie de la location
Sachez également que lors de l’entrée dans les lieux du locataire et lors de sa sortie, un état des lieux doit être établi contradictoirement et amiablement par les parties ou un tiers mandaté par elles. L’état des lieux d’entrée doit être joint au contrat de location. Si l'état des lieux ne peut être établi à l’amiable, il est établi par un huissier de justice, sur l'initiative de la partie la plus diligente, à frais partagés par moitié entre le bailleur et le locataire.
Références juridiques
- Articles 57 A et 57 B de la loi n°86-1290 du 23 décembre 1986.
- Article L145-3 du code de commerce.
- CA Paris, 16e ch., sect. A, 26 avr. 2000, n°1997/13255.
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