Immobilier de bureau : Montpellier dans la cour des grands

Juliette Cadot
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Depuis 10 ans, la préfecture de l’Hérault connaît une croissance exceptionnelle dans un marché tendu. Une chose est sûre : la ville de Montpellier est désormais une actrice importante de l’immobilier d’entreprise. Explications. 

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Montpellier réussit le tour de force de maintenir un loyer au m² par an modéré, en comparaison à d'autres grandes villes du Sud. ©RossHelen – Getty Images
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Montpellier, une ville en pleine ascension

Alors qu’entre 2023 et 2024, l’immobilier d’entreprise a connu un impressionnant recul de 39 % en France, la ville de Montpellier tire admirablement son épingle du jeu. 

En effet, dans la ville du Clapas, la croissance s’élève à un chiffre impressionnant de +16 % ! Une amélioration qui représente plus de 115 000 m² de bureaux commercialisés sur la seule année 2024 (d’après l’étude BNP Paribas Real Estate, relayée par Le Midi Libre dans son article du 17/03/2025). 

Là où la baisse est d'environ 13 % pour les autres métropoles, Montpellier fait décidément figure d’exception, grâce à sa croissance constante sur les 10 dernières années.  

Une petite ville qui monte, qui monte… et cela ne passe pas inaperçu pour les promoteurs et les acheteurs, encore moins pour les locataires. Le taux de vacance est également très faible – 4 % –, alors qu'il tourne généralement autour des 10 % dans les autres métropoles.  

Autant le dire, c’est une excellente évolution sur toute la ligne pour la préfecture de l'Hérault !

À titre de comparaison, le quartier de la Défense à Paris affiche un taux de vacance de 19 %.

Des espaces petits et modulables : la recette gagnante « made in Montpellier »

Dans l’optique d’optimiser les coûts au maximum, les entreprises ont souvent tendance à réduire la surface nécessaire.

Ces demandes peuvent être motivées aussi bien par l’essor du télétravail  hérité de la crise sanitaire – que par l’envie des entreprises de regrouper leurs différents pôles en un seul pour réduire le nombre de postes nécessaires.  

À Montpellier, c’est précisément le cas des différents bureaux de la célèbre entreprise cotée en bourse Capgemini, qui a rassemblé l’intégralité de ses bureaux dans le quartier Cambacérès, au sud-est de la ville. 

Avec un parc de bureaux à la surface flexible, les propriétaires et promoteurs montpelliérains peuvent répondre à la tendance actuelle, en scindant leurs grandes parcelles et en proposant des petites surfaces pour des colocations d'entreprises.

Une habile façon de faire, qui permet d’avoir une approche deux-en-un : le propriétaire peut en effet louer à plusieurs petites entreprises… ou à une seule, avec des effectifs plus importants. La demande des grandes entreprises ayant fortement augmenté dans la zone, c’est donc une offre parfaitement adaptée au marché.

Le fait pour les entreprises de déménager dans des locaux plus petits ou de rassembler des bureaux épars pour réduire la surface louée s’appelle « la demande négative ».

L’immobilier neuf de plus en plus demandé

Preuve que l’immobilier d’entreprise se porte bien à Montpellier : de plus en plus de bureaux neufs sortent de terre dans la métropole.

En 2024, la surface totale de bureaux neufs avoisine les 40 000 m², un chiffre qui devrait augmenter de 50 % à l’horizon 2025

Qui dit plus de bâtiments neufs dit également de réelles économies d’énergie pour les acquéreurs et les locataires. Faire rimer modernité et efficacité énergétique serait donc la recette gagnante pour faire grimper en flèche les statistiques immobilières de la ville.

Les projets immobiliers lancés sans preneurs au préalable sont appelés les projets « en blanc ».

Des prix modérés pour un marché en bonne santé

Pour rester compétitif, le marché immobilier commercial montpelliérain est parvenu à garder une base de prix très modérée pour la région. 

Le loyer maximal dans l’immobilier de bureau sur le marché de la capitale de l’Hérault s’élève à 200 € HT par mètre carré et par an, tandis que dans d’autres grandes villes, comme Toulouse ou Aix-Marseille, il est compris entre 240 € HT et 320 € HT. 

Un tour de force lorsqu’au même moment, le marché résidentiel de la région s’inscrit dans la moyenne nationale. D'ailleurs, le prix de l'immobilier résidentiel à Montpellier est légèrement supérieur à la moyenne de l’Hérault.

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